Les griots, une tradition africaine
Voici des extraits de Wikipédia :
Le griot désigne un communicateur traditionnel.
La caste des griots est née puis s’est développée dans un contexte où n’existaient historiquement ni l’écriture (sauf pour les religieux), encore moins la radio et la télévision. Le griot est ainsi considéré comme étant notamment le dépositaire de la tradition orale. Les familles griotiques sont spécialisées soit en histoire du pays et en généalogie, soit en art oratoire, soit en pratique musicale. Les principaux groupes de griots ou communicateurs traditionnels sont appelés djéli en pays mandingue (ancien Empire du Mali).
Les liens du sang sont sacrés. Tout enfant est initié dès son plus jeune âge aux techniques et aux savoirs de sa caste. Ce sont les anciens qui forment les jeunes. Être griot, c’est donc appartenir à la caste des djélis (« sang »), caste qui peut être identifiée par le nom de famille : Kouyaté, Diabaté, Dramé, Niakaté, Soumano… Il n’est pas possible de passer d’une caste à une autre. De plus, les mariages exogames sont interdits. Les djéli, porteurs des savoirs et des mystères, ne peuvent épouser que des membres de leur caste afin de sauvegarder la djéliya et de préserver l’identité des djélis. Un enfant (fille ou garçon), né(e) dans une famille de djéli, reçoit l’instruction propre à sa caste, une instruction qui s’établit selon neuf paliers de sept années chacun, chaque pilier correspondant à une étape de la vie.
De nos jours, du fait de l’exode rural, de l’émigration et de la mondialisation, nombreux sont les enfants de griots qui ignorent tout des pratiques artistiques et des connaissances de leurs ancêtres. Par ailleurs, il est possible que des membres appartenant à d’autres castes accomplissent des fonctions de griots mais ceux-là ne peuvent être assimilés aux griots. Il en est ainsi de Salif Keïta (descendant de Sundjata Keita, caste des rois).
Bakary Soumano était le chef des griots du Mali. Né à Dravéla, Bamako en 1935, décédé le 21 juillet 2003. Il fut consultant pour l’UNESCO et participa à plusieurs séminaires et colloques sur les traditions dans des universités africaines, européenne et américaine). Pour Bakary Soumano « Le griot a une connaissance sociologique, anthropologique de ce pays, le tout dans une culture de l’oralité. Il la cultive par ses prestations de tous les jours, à toutes les occasions. Il essaye de maintenir les valeurs vivantes, il a une fonction d’éducateur… »