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Rencontre avec Mr et Mme Diakité

mars5

Pourquoi Wacom ?

Mr Diakité : Wacom est la contraction de Wassoulou Communication. Wassoulou est une région du Sud du Mali qui est bien connue pour la musique. C’est là où je suis né.

 

Vous avez fait vos études en France ?

Mr Diakité : Non, en Slovénie !

 

En Slovénie ? Original…

Mr Diakité : Oui, je parle très bien slovène ! (rire) Dans le temps, plusieurs bourses d’études étaient offertes aux meilleurs élèves et moi je suis tombé sur la Slovénie… J’ai consacré la première année à apprendre la langue, puis j’ai fait quatre ans d’études d’électronique-informatique. Je suis rentré au pays en 91, mais je ne comptais pas faire d’informatique.

 

Que comptiez-vous faire ?

Mr Diakité : Je voulais me lancer dans le commerce de l’or, c’est plus lucratif ! Il y a beaucoup d’or au Mali, notamment à Wassoulou. Le pays est le 3ème possesseur d’or après le Ghana et l’Afrique du Sud. On dit même qu’au 16ème siècle un roi malien a distribué tellement d’or lors de son pèlerinage à la Mecque que les cours ont chuté pendant plus de cinq ans…

Bref, quand je suis rentré ici et que j’ai constaté à quel point les gens avaient des difficultés avec l’informatique, je me suis mis à proposer mon aide par- ci par-là. Les boîtes d’informatique existantes pratiquaient des tarifs exorbitants qui constituaient une barrière insurmontable pour la population locale. Il était urgent d’abattre cet obstacle. La première mission de Wacom a vraiment été la démystification du matériel informatique auprès des gens. Nous avons commencé par faire les premiers montages d’ordinateurs ici en 92, mais bien sûr personne ne voulait acheter… « Comment, des ordinateurs faits au Mali ?! »… On ne nous faisait pas confiance. Nos prix étaient très bas, mais nous recevions des coups de fil du genre « Les prix sont intéressants, mais on ne peut rien acheter tant que vous n’aurez pas changé le nom des machines ! » Nous avions nommé les machines Diakité Computer, cela ne faisait pas sérieux… Mais le temps a joué en notre faveur. Nos premiers clients ont été les ONG et l’Ambassade de France, puis petit à petit les Maliens nous ont accordé leur confiance. A l’époque, je faisais vraiment tout : montages, guides d’utilisation, livraisons en moto, cours … Après avoir obtenu un MBA à HEC Montréal dans les années 2000, je me suis aussi lancé dans le développement d’applications de gestion.

 

Parlez-nous du centre de formation…

Mr Diakité : La formation me tient vraiment à cœur, parce qu’ici la situation est catastrophique sur le plan informatique. Au départ les cours étaient entièrement gratuits. L’entreprise prenant de l’ampleur, nous avons pu recruter plus de personnel et mettre en place une formation plus élaborée.

Le plus grand défi du Mali aujourd’hui, comme de la plupart des pays d’Afrique, est le développement de l’information-communication. Je suis convaincu que nous perdons de l’argent avec ce centre, mais pour moi cela revêt une importance capitale. De toute façon, quand je voudrai devenir riche je me reconvertirai dans le commerce de l’or !

Mme Diakité : Actuellement je participe à l’amélioration des applications de comptabilité publique et de micro-finance mis au point par Wacom. Comme je n’ai pas vraiment de formation informatique (à peine une année), j’ai plus de facilité à me mettre à la place des usagers, à savoir ce qu’il faudrait changer pour rendre les logiciels plus simples d’utilisation. Je suis ingénieur en agro alimentaire, mais je n’ai jamais exercé dans ce domaine. Lorsque mon mari a ouvert Wacom, je me suis chargée de promouvoir le centre de formation. J’ai fait quelques passages à la radio, j’envoyais des annonces dans le journal national… Je vantais la taille des locaux, le matériel dernier cri, etc., cela faisait la différence avec les concurrents. Les gens commencent vraiment à se mettre à l’informatique. Cela devient indispensable sur un CV, de nombreux employeurs réclament la maîtrise d’Excel et de Word. Il n’y a pas longtemps, c’était encore très impopulaire… Les gens avaient peur de la souris ! Puis les boîtes d’informatique ont poussé comme des champignons, les jeunes se sont mis à télécharger spontanément des jeux électroniques… L’informatique a un bel avenir devant lui !

 

 

posted under Mali février 2010

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